Huile commence par un "h" non étymologique, comme huitre et huit, qui a été ajouté à l'époque ou "u" et "v" se confondaient et où l'on a souhaité éviter de lire vile, vitre et vit au lieu de uile, uitre et uit.
Ce "h" graphique est donc muet, non aspiré.
Personne ne dirait, je crois, "la huile" et "de huile" au lieu de "l'huile" et "d'huile".
Mais les choses sont moins simples pour le verbe dériver "huiler". On rencontre très souvent les formes "le huiler" ou "de huiler" au lieu de "l'huiler" et "d'huiler".
J'entendais hier un commissaire-priseur dire, à la télévision, parlant d'un objet en bois à restaurer : « Il faut le huiler ».
Ici même, une de nos anciennes participantes distinguées écrivait il y a treize ans : « Comme je n'attaque personne ici, je ne juge pas nécessaire d'émousser le tranchant de mes propos par une des formules suggérées par notre modératrice afin de huiler les rouages du forum. »
Je ne peux pas dire que cette manière de dire m'écorche les oreilles. Peut-être préfère-t-on de cette manière garder une bonne intelligibilté aux mots qu'on prononce, alors que la liaison et l'élision avec "le" ou "de" les rendent parfois moins aisément reconnaissables.
La faute n'est pas récente ; on la trouve déjà dans des livres au 19e siècle, par exemple ici et là. Mais elle devient peut-être moins rare.
Ce "h" graphique est donc muet, non aspiré.
Personne ne dirait, je crois, "la huile" et "de huile" au lieu de "l'huile" et "d'huile".
Mais les choses sont moins simples pour le verbe dériver "huiler". On rencontre très souvent les formes "le huiler" ou "de huiler" au lieu de "l'huiler" et "d'huiler".
J'entendais hier un commissaire-priseur dire, à la télévision, parlant d'un objet en bois à restaurer : « Il faut le huiler ».
Ici même, une de nos anciennes participantes distinguées écrivait il y a treize ans : « Comme je n'attaque personne ici, je ne juge pas nécessaire d'émousser le tranchant de mes propos par une des formules suggérées par notre modératrice afin de huiler les rouages du forum. »
Je ne peux pas dire que cette manière de dire m'écorche les oreilles. Peut-être préfère-t-on de cette manière garder une bonne intelligibilté aux mots qu'on prononce, alors que la liaison et l'élision avec "le" ou "de" les rendent parfois moins aisément reconnaissables.
La faute n'est pas récente ; on la trouve déjà dans des livres au 19e siècle, par exemple ici et là. Mais elle devient peut-être moins rare.
Statistiques: Publié par Leclerc92 — mar. 13 févr. 2024, 20:34